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« Donner une belle image de nos cidres »

Séverine Liénart (ici avec Nicolas Legrand, son maître de chai) a reçu de nombreux prix pour ses cidres, sur la base de critères bien précis : le goût, la couleur et les arômes.

Pour Séverine Liénart, cidricultrice à Saint-Gratien, dans la Somme, participer au concours des produits du terroir de La Capelle est une façon d’évaluer son travail et de comparer la qualité de ses cidres.

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Séverine Liénart est une habituée du concours des produits du terroir, organisé en septembre, dans le cadre de la foire aux fromages de La Capelle (Aisne), très renommée localement. Elle y participe tous les ans depuis 2008, année de son installation à Saint-Gratien (Somme). Et elle cumule les récompenses pour les cidres fermiers produits avec Nicolas Legrand, son maître de chai. Son mari, Vincent, s’occupe avec trois salariés des vergers, de la cueillette de fruits et légumes ouverte sur l’exploitation, et des grandes cultures.

« Une médaille sur une bouteille donne une bonne image du produit »

« Nos prédécesseurs participaient déjà à ce concours, raconte Séverine. J’ai continué pour voir comment nos cidres se situaient par rapport à ceux des autres producteurs. » Les cidres primés ne sont pas vendus plus cher, mais l’agricultrice considère qu’« avoir une médaille sur une bouteille donne une bonne image du produit ». Elle ajoute : « C’est un gage d’excellence et de savoir-faire qui attire le consommateur. Notre objectif premier est de fabriquer du bon cidre. La médaille, c’est la cerise sur le gâteau. »

Pour elle, les récompenses sont aussi une façon de valoriser le travail de Nicolas : « Il est reconnu par des tiers. » Et c’est un argument de vente lorsque Séverine prospecte de nouveaux clients. La cidrerie de la Garenne écoule ses produits (cidres, poirés, jus de pommes…) au sein du magasin de la ferme, auprès de restaurants, hôtels et épiceries sur la côte picarde et chez des agriculteurs revendeurs locaux.

Frais d’inscription

L’agricultrice présente tous les ans à cette foire les trois types de cidres fabriqués à la ferme (35 000 bouteilles de cidre brut produites par an, 18 000 de doux et 8 000 de demi-sec). « Nous testons des bouteilles de chaque lot et, en fonction des goûts, nous faisons une sélection pour le concours », explique Nicolas Legrand. La démarche est facile et ne prend pas beaucoup de temps.

Mais cela a un coût. « À l’inscription, au printemps précédant le concours, je débourse 36 euros HT pour le premier produit, puis 24 euros HT pour les deux autres, indique Séverine. Le jeudi avant le week-end de la foire, j’envoie par transporteur trois bouteilles par lot, pour un coût de 50 euros environ. » Et qui dit récompense, dit achat des médailles à coller sur les bouteilles, à 5 centimes l’unité. « Nous devions les apposer à la main. Mais depuis un an, c’est automatisé, ce qui permet de gagner du temps », expose-t-elle.

Séverine n’a tenté qu’une seule fois de participer au Concours général du Salon de l’agriculture à Paris, « car l’inscription est plus onéreuse ». Dans ses projets, elle envisage de muscler sa communication sur les réseaux sociaux pour mieux valoriser les récompenses reçues. Et pourquoi pas de produire une cuvée spéciale pour le concours de La Capelle. Une façon de créer de la nouveauté.

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